Logiciel Bilan Carbone : Comment choisir à l'heure de la CSRD ?

Chloé Boucher

Rédactrice climat

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Que ce soit pour réaliser son bilan carbone, se mettre en conformité à la CSRD ou encore satisfaire les exigences de ses partenaires, il devient essentiel pour les entreprises de s’équiper d’un logiciel bilan carbone efficace pour les accompagner et leur faciliter la tâche. 

Pour cela, Un RFP (Request for Proposal) ou appel d’offres est un point de départ efficace qui permet aux entreprises de clarifier leurs besoins et structurer leurs attentes afin de choisir l’outil qui leur correspond le mieux. 

Mais alors, comment être sûr de sélectionner la bonne plateforme pour piloter sa stratégie de décarbonation et son reporting extra-financier ? Quels sont vos besoins ? Quels sont vos critères de sélection ? Quelles sont les fonctionnalités clés dont vous devez disposer obligatoirement ? Toutes les réponses dans cet article ! 

Les fondamentaux du bilan carbone

Les différentes méthodologies du bilan carbone

Le bilan carbone est un outil essentiel pour mesurer l'empreinte carbone d'une organisation à un instant donné, permettant ainsi de dresser un état des lieux de ses émissions de gaz à effet de serre (GES). Le terme "bilan carbone" désigne en réalité une méthodologie développée en 2004 par le gouvernement et l'Ademe, désormais portée par l’Association pour la transition bas-carbone (ABC). 

Bien que le Bilan Carbone® soit devenu la référence en France, il existe d'autres méthodologies, telles que le bilan de gaz à effet de serre (BEGES), obligatoire pour les entreprises de plus de 500 salariés en métropole (250 en outre-mer) et les collectivités de plus de 50 000 habitants. Deux autres méthodologies internationales ont également vu le jour comme le GHG Protocol et la norme ISO 14069.

Avant de choisir un logiciel de bilan carbone, il est donc crucial de vérifier qu'il est compatible avec ces principales méthodologies, pour une mesure fiable et conforme de l'empreinte carbone. La plateforme Sami ainsi que nos consultants savent jongler entre ces diverses méthodologies et les adapter en fonction de vos besoins et demandes spécifiques.

Méthodologies et certifications logiciel bilan carbone

Les scopes 1, 2 et 3

Selon les principales méthodologies de calcul des émissions, comme le Bilan Carbone® et le GHG Protocol, les émissions de gaz à effet de serre (GES) d’une entreprise sont classées en trois catégories, appelées scopes 1, 2 et 3. 

  • Le scope 1 couvre les émissions directes, résultant des activités qui sont sous le contrôle direct de l’entreprise. C’est le cas des émissions issues du chauffage au gaz des locaux ou du carburant utilisé par les véhicules de la société. 
  • Le scope 2 concerne les émissions indirectes liées à l’énergie (notamment la consommation d’électricité.) 
  • Enfin, le scope 3 regroupe toutes les autres émissions indirectes, incluant les achats de matières premières, les déplacements professionnels ou le transport de marchandises. Ce dernier scope représente souvent la part la plus importante des émissions d’une entreprise, pouvant atteindre jusqu’à 95 % des émissions totales.

Mesurer ces émissions, notamment celles du scope 3, nécessite une collecte rigoureuse et exhaustive de données, car la précision de cette étape conditionne la fiabilité du bilan carbone global.

Dans le choix d’un logiciel bilan carbone, il est donc primordial pour l’entreprise de choisir un partenaire en capacité de mesurer avec précision et efficacité les émissions du scope 3. Cela implique que le partenaire ait de l’expérience, la capacité d’aller collecter les bonnes données grâce à des collecteurs dédiés ou des questionnaires et de pouvoir utiliser des facteurs d’émissions (FE) pertinents. 

Pour en savoir plus sur le bilan carbone, vous pouvez consulter notre article “Tout comprendre au bilan carbone”.

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Définir le périmètre du projet

Avant de vous lancer dans le choix d’un logiciel bilan carbone, il convient de répondre à plusieurs questions liées à la structure de votre entreprise et au périmètre sur lequel vous souhaitez mesurer vos données carbone. Ce sont ces informations qui vous permettront d’opter pour le logiciel le plus en adéquation avec votre activité et vos besoins : 

  • Quelle est la structure de mon entreprise ?
  • Quel est le périmètre sur lequel je souhaite mesurer et piloter mes données carbone ? Est-ce que je souhaite avoir une vision globale au niveau du groupe ou uniquement  une vision sur la maison mère ou sur certaines filiales ? Uniquement sur certaines activités de mon groupe et pas sur d’autres ? Seulement dans certains pays et pas dans tous ? Pouvoir bénéficier d’une vision consolidée au niveau groupe tout en ayant les données par activité, par filiale, par pays ?

Si, par exemple, votre entreprise est un grand groupe cherchant à obtenir à la fois une vue d'ensemble consolidée et une analyse très détaillée des émissions, il est essentiel de choisir une plateforme capable de gérer des projets complexes et de personnaliser la collecte, l’analyse des données et le reporting pour vos différentes unités. 

Définir des objectifs précis

Il existe quelques questions essentielles à se poser avant de se lancer dans votre projet RFP. Les réponses à ces questions vous permettront d’identifier précisément vos besoins, et ainsi choisir l’outil qui correspond le mieux à vos attentes, mais également  de les communiquer clairement à vos partenaires potentiels.  

  • Pourquoi engagez-vous votre entreprise dans un projet de décarbonation ?
  • Quels sont vos objectifs principaux ? Est-ce pour satisfaire des exigences réglementaires telles que la CSRD, anticiper celles à venir, répondre aux attentes de vos parties prenantes, gagner un avantage concurrentiel, ou encore définir une stratégie, ou un objectif de réduction de vos émissions ?

Si votre entreprise souhaite fixer un objectif de réduction en ligne avec les recommandations de la Science-Based Targets initiative (SBTi), il sera essentiel de sélectionner un partenaire capable de modéliser et d’évaluer des actions et trajectoires de réduction selon ce référentiel. Ce critère est important à considérer dès le début du processus de sélection de votre outil et il faut donc l’intégrer en amont du choix final. 

Vous pouvez également vouloir vous fixer des objectifs à différentes échéances et des objectifs de natures différentes : il vous faudra alors choisir un logiciel permettant de répondre à ces différents critères.

S'assurer que le prix du logiciel bilan carbone répond à vos besoins

Plusieurs enjeux majeurs liés au prix de votre logiciel bilan carbone sont à prendre en compte afin de faire le meilleur choix possible :

  • S’assurer que le modèle de prix proposé est basé sur vos besoins précis ! Une fois que vous avez identifié vos besoins (cf questions à se poser en amont), assurez-vous que le logiciel bilan carbone pour lequel vous opterez offre un prix basé sur ces besoins précis de fonctionnalités et non pas sur des modèles trop généraux qui reposeraient par exemple sur votre secteur d’activité, votre chiffre d’affaires ou encore le nombre de vos collaborateurs. 
  • Choisir un prix adaptable et évolutif. Il est judicieux pour les entreprises de choisir un modèle de prix qui s'adapte à l’usage que vous ferez du logiciel bilan carbone. Vous allez gagner en compétence sur le sujet carbone : vous aurez peut-être besoin d’un accompagnement accru de consultants lors de vos premiers pas mais beaucoup moins ensuite ! Par ailleurs, vos usages du logiciel bilan carbone vont très probablement évoluer puisque votre stratégie décarbonation va se développer et s’affiner sur le long terme. Pour toutes ces raisons, il est important de s’assurer que le logiciel (et le prix !) puisse s’adapter à vos besoins : cela peut passer par un abonnement et/ou des modules à prendre et payer au cas par cas selon là où vous en êtes. 
  • Si vous travaillez  avec un cabinet de conseil, vérifiez que le prix du logiciel bilan carbone est avantageux et adapté pour ce dernier.

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Les fonctionnalités clés d'un logiciel bilan carbone

Voici, selon nous, les fonctionnalités clés qu’un logiciel bilan carbone devrait idéalement proposer. Une liste complète est disponible dans le document Gsheet, que vous pourrez utiliser pour structurer votre RFP.

  • La possibilité de collaborer avec un cabinet de conseil : la plateforme propose-elle un accompagnement conseil en interne ou est-ce qu’un autre cabinet de conseil peut travailler sur le logiciel, y compris celui avec qui vous travaillez actuellement ? Certaines plateformes  proposent un accompagnement avec leurs propres consultants mais aussi avec un réseau de cabinets partenaires. 
  • L’adaptation de la plateforme à votre organisation : il faut que votre futur partenaire carbone soit en capacité de gérer des bilans carbone de groupes complexes grâce à la création d’un système d’unités organisationnelles (filiales, BU, pays, sites…) au sein d’un même espace de travail. Grâce à ce système d’unités organisationnelles, toutes les étapes clés de la stratégie de décarbonation doivent pouvoir être pilotées le plus précisément possible. Demandez-vous aussi si le logiciel permet d'importer et/ou de stocker des bilans carbone pour pouvoir les comparer sur le long terme. 
  • Une gestion des droits et d’accès aux données sécurisée : De nombreuses équipes seront impliquées dans le parcours décarbonation et les données sont parfois sensibles. Il est crucial de se renseigner sur ce que les plateformes vous offrent comme possibilités et garanties en termes d’usage du logiciel pour chaque utilisateur. 
  • Périmètre des facteurs d’émissions : Les facteurs d’émissions (FE) sont un élément essentiel dans le bilan carbone puisqu’ils permettent de convertir les données d’activités en émissions. Sélectionner les bons FE permet d’être plus précis dans la mesure des émissions. Pour cette raison, il est primordial de connaître et d'analyser les bases de facteurs d’émissions utilisées par les logiciels que vous allez comparer lors de ce RFP : quelles bases de données, quelle mise à jour, possibilité ou non d’intégrer des FE personnalisés, etc ? 
  • Une collecte des données efficace et pertinente : étant donné que le calcul des émissions de gaz à effet de serre repose sur les données d’activités de l’organisation, la précision du bilan carbone repose en grande partie sur la qualité et l’exhaustivité des données collectées. La collecte des données du scope 3 est également un enjeu majeur. C’est pourquoi, il est primordial de s’assurer que le logiciel est en capacité de répondre à cet enjeu : prévoit-il des systèmes multiples de collecte ? Quel format est prévu pour le traitement des données ? Le logiciel prévoit-il des questionnaires personnalisables ? Est-ce possible de réaliser une collecte différenciée selon les filiales, les sites, etc ? 
  • Consolidation et audit des données : cette étape consiste à centraliser les données et à vérifier qu’elles sont bonnes, sans incohérences ni doublons. Il est important que le logiciel que vous allez choisir dispose d’un espace de consolidation et de toute une série de fonctionnalités d’automatisation qui vont vous permettre de gagner en efficacité : calcul automatique des émissions liées aux données physiques, traitement automatique du fichier des écritures comptables (FEC) et assignation automatique de FE à de grands volumes de données grâce à l’intelligence artificielle. 
  • Une analyse détaillée et personnalisée des résultats : il vous est conseillé de vous renseigner sur les possibilités offertes par votre futur partenaire carbone concernant l’analyse des résultats. C’est cette étape qui vous permettra de comprendre votre dépendance au carbone et votre impact et ainsi de construire un plan d’action efficace et pertinent. 
  • La construction d’un plan d’action efficace et cohérent : pour baisser vos émissions de gaz à effet de serre, vous allez devoir construire un plan d’action pertinent. Pour y parvenir, il faut être en mesure de modéliser et visualiser la réduction des émissions de GES permise par chaque levier de décarbonation et par votre plan d’action global. C’est pourquoi, il est nécessaire que le logiciel bilan carbone que vous choisirez soit capable de modéliser le potentiel de chaque action.
  • Des trajectoires de réduction personnalisables : le pilotage de la trajectoire de réduction doit pouvoir être réalisé au niveau de chaque unité organisationnelle, ce qui signifie que le logiciel doit vous permettre de piloter plusieurs trajectoires de réduction et pas seulement une. Il est important de vérifier également que la plateforme peut créer des trajectoires de réduction par postes d’émissions, en absolu ou en intensité et que ces intensités sont personnalisables. 
  • Le carbon reporting : Si cela fait partie de vos objectifs, le logiciel doit pouvoir vous permettre de réaliser ce reporting réglementaire. Vérifier bien que le logiciel bilan carbone peut extraire les données et les graphiques selon les formats de reporting réglementaire (BEGES, GHG Protocol par exemple). 
  • Formation et support : pour bien utiliser l’outil et gagner en autonomie, il est impératif que vos équipes puissent y être formées, mais également qu’une assistance soit mise en place pour répondre à vos interrogations. Certaines solutions proposent des formations expertes sur la comptabilité carbone ou la stratégie climat pour permettre de monter en compétences sur ces sujets.

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Les fonctionnalités clés d'un logiciel bilan carbone à l'heure de la CSRD 

L’entrée en vigueur de la CSRD impose aux entreprises de publier un reporting extra-financier bien plus complet qu’auparavant. Des données carbone doivent désormais être publiées dans le rapport de durabilité de votre entreprise. 

Un logiciel bilan carbone pour répondre aux données de l’ESRS E1

La construction du rapport de durabilité prévu dans le cadre de la CSRD est encadrée par les ESRS, les nouvelles normes de reporting européennes. 12 normes ESRS ont déjà été publiées. Parmi elles, l’ESRS E1 “changement climatique” indique aux entreprises les informations quantitatives et qualitatives qu’elles vont devoir publier concernant l’enjeu climatique. Vous vous en doutez : beaucoup des informations attendues sont des données liées au carbone !  C’est pourquoi, selon nous, il est crucial que les entreprises se dotent d’un outil unique, leur permettant à la fois de piloter leur stratégie de décarbonation tout en répondant à cet enjeu réglementaire lié à la CSRD. 

Dans cette optique, votre futur logiciel bilan carbone devra donc disposer de diverses fonctionnalités permettant de couvrir les données attendues dans les différents DR (les disclosure requirements, exigences de publication) prévues par l’ESRS E1. 

  • Exigence de publication E1-1 “Plan de transition pour l’atténuation du changement climatique”. Ici, il est demandé aux entreprises de publier leur plan de transition pour l’atténuation du changement climatique. Il est essentiel que le logiciel bilan carbone avec lequel vous allez travailler dispose d’un espace complet destiné au plan d’action et à la trajectoire de réduction de vos émissions.
  • Exigence de publication E1-3 “Actions et ressources liées aux politiques mises en place en lien avec le changement climatique”. Ici, l’entreprise doit publier les principales actions menées et prévues afin d’atteindre les objectifs fixés sur l’atténuation et l’adaptation au changement climatique. Cela implique, ici encore, de disposer d’un logiciel proposant un espace consacré au plan d’action et permettant de modéliser la baisse potentielle des émissions pour chaque levier.
  • Exigence de publication E1-4 “Cibles liées à l’atténuation du changement climatique et à l’adaptation à celui-ci”. Ici, l’entreprise doit publier les objectifs climatiques qu’elle s’est fixés. Pour cela, le logiciel doit disposer d’un volet “Trajectoires” complet, avec la possibilité de déterminer des objectifs de réduction en absolu ou en intensité, sur toutes les émissions ou par scope, avec des années de référence et de cible et de modéliser là encore les baisses d’émissions prévues grâce à votre plan d’action. 
  • Exigence de publication E1-5 “Consommation d’énergie et mix énergétique”. Ici, l’entreprise doit fournir des informations sur sa consommation d’énergie et son mix énergétique. Pour ce DR, vérifier que votre logiciel bilan carbone permette de collecter les informations les plus précises possibles sur la consommation d’énergie
  • Exigence de publication E1-6 “Émissions brutes de GES des scopes 1,2 et 3 et émissions totales de GES”. Ici, l’entreprise doit publier les émissions brutes de gaz à effet de serre pour chaque scope et les émissions totales. S’agissant de votre logiciel, il faut donc vérifier qu’il est capable de calculer vos émissions brutes de GES selon la méthodologie attendue, de réaliser un calcul et une visualisation des émissions par scope, une visualisation en intensité par revenu et une transparence sur les hypothèses retenues, notamment les FE utilisés.

Un logiciel tout-en-un, du carbone à la CSRD

Vous l’aurez compris, il nous semble fondamental que les entreprises se dotent d’un logiciel unique lui permettant à la fois de piloter sa stratégie de décarbonation mais aussi de simplifier et d'accélérer son reporting de durabilité. Quelles sont les fonctionnalités nécessaires à prendre en compte pour que cela soit possible ? 

  • Un logiciel qui vous permet d’intégrer automatiquement des données carbone dans le reporting CSRD : cela passe par la possibilité pour le logiciel de produire les données requises par l’ESRS E1. La meilleure option pour vous simplifier la tâche et gagner du temps ? Sélectionner une solution pouvant vous accompagner sur les deux sujets. 
  • Un logiciel permettant de réaliser votre analyse de double matérialité : il est judicieux pour l’entreprise de choisir un logiciel qui peut l’assister dans la réalisation de  son analyse de double matérialité. C’est une étape incontournable dans la CSRD. Grâce à cette analyse, vous identifierez  les enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance les plus importants et pourrez ainsi déterminer facilement les informations les plus pertinentes à publier dans votre rapport de durabilité. 
  • Un outil d’aide à la collecte et au taggage des données : our gagner du temps et s’y retrouver face à cette multitude de Data Points, il faut impérativement que votre logiciel vous aide dans la collecte des informations à publier ! Pour cela veillez à ce que votre logiciel puisse paramétrer automatiquement les exigences de publications et tous les datapoints associés qui vous concernent à partir des résultats de votre analyse de double matérialité. Assurez-vous également que la plateforme dispose d’un gestionnaire de projet permettant de suivre, donnée par donnée, l’état de la collecte. Enfin, l’EFRAG impose la publication des données au format réglementaire iXBRL, pensez bien à vérifier que le logiciel permet effectivement de taguer puis d’exporter les données dans ce format réglementaire. 
  • Un outil permettant l’audit des données : Les rapports de durabilité vont tous être audités pour vérifier leur conformité avec la CSRD. Vérifiez que l’outil que vous comptez sélectionner respecte bien le cadre défini par les ESRS, notamment sur l’intégration de la liste des enjeux matériels potentiels et sur les critères d’évaluation pour la cotation des IRO. 

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