Vous venez de réaliser votre premier bilan carbone. Pourquoi avez-vous décidé de vous lancer dans ce projet ?
Benoit Lejeune : le premier point, c’est que nous sommes, à travers notre activité dans les réseaux de chaleur et de froid, un acteur de la transition énergétique en France et donc il était difficilement concevable de ne pas contribuer aussi en réduisant notre empreinte carbone. Ensuite, nous sommes, individuellement et collectivement dans le groupe Solice, sensibles à ces sujets et donc il y a l’envie et la motivation de s’améliorer. Cela fait partie de notre engagement en tant qu’entreprise responsable. Le troisième point, c’est que nos actionnaires nous ont fortement incités à nous fixer des objectifs ambitieux sur la RSE et donc à lancer des actions sur la décarbonation.
Avec l’enjeu aussi de répondre aux demandes de certains de vos clients ?
BL : Oui ! Ils sont de plus en plus nombreux à nous questionner : “est-ce que vous avez fait votre bilan carbone ? Est-ce que vous pouvez nous donner des chiffres ?”. Parce que eux-mêmes sont en train de regarder leur scope 3 et donc ils ont besoin de données sur nos émissions. Nous avons eu très tôt l’intuition que ce sujet allait vite devenir un enjeu et cela se confirme aujourd’hui. Nos clients sont très contents de pouvoir disposer d’un bilan carbone et de chiffres précis sur les émissions de leur fabricant de tubes.
Marie Claudelle Georges : dans les appels d’offres ou les processus de sélection de nos clients, ce n’est pas encore une obligation de présenter ses émissions de gaz à effet de serre mais nous sommes convaincus que cela va devenir un critère important. Et notre travail sur le sujet va nous permettre de nous démarquer de nos concurrents.
Pourquoi avoir choisi Sami ?
MCG : Pour plusieurs raisons ! D’abord, nous avions besoin à la fois d’accompagnement donc de conseil et d’une plateforme afin de suivre nos émissions, notre plan d’action, nos trajectoires de réduction, etc. Conseil et plateforme réunis, c’était un critère essentiel. Ensuite, nous cherchions un prestataire qui soit en capacité de nous accompagner à l’échelle du groupe donc de gérer plusieurs entités. Sami est vite apparu comme celui qui était en mesure de répondre à ce besoin le plus efficacement possible.
BL : Et enfin, nous voulions passer par le dispositif Diag Decarbon’Action de la BPI donc il était indispensable de travailler avec des consultants référencés. C’était aussi pour nous un gage de sérieux et de qualité.
Vous disiez avoir besoin d’une plateforme. Vous utilisez le logiciel Sami depuis plusieurs mois maintenant, qu’est-ce que vous en retenez ?
MCG : Déjà, il est très facile de se l’approprier, de le prendre en main et c’est un élément capital. Le design est sympa et il est très bien conçu pour pouvoir répondre aux besoins d’un groupe. Nous avons plusieurs entités et c’est très simple, grâce aux filtres, de retrouver les bonnes informations pour chaque entité, chaque poste d’émissions dans chaque entité, etc… Quand nos donneurs d’ordres nous demandent des données sur telle ou telle entité par exemple, c’est extrêmement pratique.
Qu’est ce que notre cabinet de conseil vous a apporté ?
MCG : le point fort de l’accompagnement je trouve, c’est l’attention dont a fait preuve notre consultant, Alexis Lepage, pour comprendre nos problématiques. Ca s’est très bien passé !
BL : et au-delà de l’évidente maîtrise du sujet de Sami, ce que j’ai beaucoup apprécié, c’est l’organisation, le cadencement du projet avec vos équipes. C’est très précieux et cela permet de s’assurer que le projet avance à un bon rythme.
Où en êtes-vous dans votre stratégie de décarbonation ?
MCG : Nous sommes en train de construire le plan d’action ! Nous n’avons pas été surpris par les résultats du bilan des émissions de GES. Nos gros postes d’émissions, ce sont les intrants surtout mais aussi le fret. Sauf que désormais, on dispose de chiffres précis sur lesquels on peut s’appuyer à la fois pour construire notre stratégie et pour pouvoir suivre sur le long terme la réduction de nos émissions. La plateforme nous a beaucoup aidé également pour structurer notre démarche, identifier les bons leviers de décarbonation et fixer des objectifs. Nous venons de monter un comité de pilotage qui va nous permettre de mener à bien les actions identifiées. Le projet est très bien accueilli par nos salariés et ils sont tous intéressés désormais par ce que l’entreprise va pouvoir mettre en place pour réduire son empreinte carbone.
Quelles sont vos prochaines étapes et/ou objectifs ?
MCG : L’objectif des prochaines semaines et des prochains mois, c’est de s’approprier et de déployer le plan d’action. Nous referons un bilan des émissions en 2025 avec Sami pour faire un premier point d’étape. Nous nous sommes fixés un objectif de baisse des émissions pour 2030.